Passer au contenu principal

L’utilisation de votre véhicule a-t-elle changée depuis le début de la pandémie? Vérifiez votre assurance.

Depuis le début de la pandémie, de nombreux Canadiens ont grandement modifié l’utilisation qu’ils faisaient de leur véhicule personnel. En effet, les employés de bureau ont cessé de faire la navette pour se rendre au travail et ont commencé à travailler à domicile (sans parler de ceux qui ont pris une retraite anticipée), laissant leur voiture stationnée à la maison jour après jour.

En revanche, certains Canadiens ont perdu leur emploi ou ont vu leur horaire de travail diminué, ce qui les a menés à occuper un emploi secondaire, comme le service de covoiturage, la livraison de repas, ou à démarrer une entreprise à domicile. Et bon nombre de ces Canadiens ont cru que leur véhicule était toujours couvert par leur assurance automobile personnelle (ou par celle de leur employeur), mais ce n’est pas toujours le cas.

2021-07-09-vehicle-use-main

De plus, la situation devient encore plus complexe si vous travaillez avec plus d’une entreprise et utilisez plus d’une application lorsque vous vous déplacez d’un endroit à l’autre. Et pour couronner le tout, les règles peuvent varier en fonction de votre région, de votre assureur et de l’entreprise avec laquelle vous travaillez.

Voici ce que vous devez savoir pour prendre le volant en toute confiance lorsque vous utilisez votre véhicule personnel à des fins commerciales.

Covoiturage

Les entreprises de covoiturage, comme Uber par exemple, souscrivent généralement une police d’assurance pour parcs de véhicules qui couvre leurs conducteurs, mais il arrive souvent que ces derniers utilisent leur véhicule personnel non seulement à des fins personnelles, mais aussi commerciales. Saurez-vous qui appeler si vous êtes connecté à une de vos applications, que vous attendez une commande de course, et que vous êtes ensuite impliqué dans une collision?

Aussi, savez-vous que pour être admissible à la garantie en cas de collision et à la garantie accidents sans collision ni versement de la police d’assurance pour parcs de véhicules d’Uber, par exemple, vous devez compter sur ces mêmes garanties dans votre propre police d’assurance automobile personnelle?

« La police d’assurance des entreprises d’Uber pour l’Ontario comporte une garantie conditionnelle en cas de collision et une garantie accidents sans collision ni versement, mais celles-ci ne s’appliquent que si la police d’assurance automobile personnelle du véhicule est assortie de ces deux mêmes garanties », explique Vicky Le, spécialiste principale des produits d’assurance des particuliers à Wawanesa Assurance.

Par ailleurs, de nombreux conducteurs offrent leurs services avec plus d’une de ces entreprises de covoiturage. « Ne partez pas du principe que les polices d’assurance de toutes les entreprises de covoiturage offrent les mêmes couvertures, franchises ou montant de garanties », poursuit-elle. En effet, être connecté à plusieurs applications en même temps pourrait causer des problèmes à un conducteur qui soumet une réclamation.

Services de livraison de repas

Supposons que vous conduisez avec Uber pour le covoiturage et que vous êtes couvert par sa police d’assurance pour parcs de véhicules. Or, si vous offrez en parallèle un service de livraison de repas, cette couverture ne s’appliquera pas nécessairement pour celui-ci. La prise en charge de colis ne représente pas le même risque que la conduite de passagers. Cela signifie donc que vous êtes responsable de votre assurance pour cette activité, et que vos primes pourraient augmenter.

« Beaucoup de gens pourraient avoir l’impression que s’ils conduisent avec Uber, ils peuvent aussi faire des livraisons avec Skip the Dishes; mais ce sont deux risques différents. Conduire des clients pose un plus grand risque que de livrer des pizzas. Et les conducteurs ne savent peut-être pas que leur police comporte certaines exclusions même s’il ne s’agit que de la livraison de nourriture », explique la spécialiste principale des produits.

Vos primes pourraient augmenter si vous accumulez les kilomètres, mais ce n’est pas pour autant que le montant de votre assurance va augmenter de plusieurs milliers de dollars.

Il est possible, par exemple, que vos primes ne varient pas de beaucoup si vous ne faites plus la navette entre votre domicile et votre lieu de travail et que vous faites occasionnellement la livraison de repas. Mais d’une manière ou d’une autre, avoir une discussion avec votre courtier reste le meilleur moyen de savoir ce qu’il en est.

Livraisons de colis et entreprises à domicile

Vous livrez des colis ou des paquets? Ne présumez pas que vous êtes couverts.

« Nous voyons un nombre grandissant de personnes livrer des colis, et il y a fort à parier que celles-ci ne sont pas automatiquement couvertes par une police d’assurance pour parc de véhicules, surtout si elles sont considérées comme des entrepreneurs indépendants », explique Vicky Le. « Un conducteur ne doit pas supposer qu’il est couvert par l’assurance automobile de l’entreprise pour laquelle il livre des colis. »

En fait, la livraison de colis pour une entreprise ou un service de messagerie privé peut nécessiter des couvertures supplémentaires,

et il en va de même pour les livraisons liées aux entreprises à domicile. Pendant la pandémie, de nombreuses personnes ont démarré une entreprise à domicile et utilisent leur véhicule personnel pour livrer des marchandises. Des petites entreprises ont également commencé à effectuer leurs propres livraisons.

La morale de cette histoire

Il est toujours préférable de parler à votre courtier d’assurance de tout changement d’utilisation de votre véhicule. « Si vous n’avisez votre courtier d’assurance, vous risquez de ne pas bénéficier de la couverture appropriée selon l’usage que vous faites de votre véhicule » explique Vicky Le.

Votre courtier est là pour vous aider et pour veiller à ce que vous comptiez sur la bonne couverture. Il examinera votre police actuelle en fonction de votre situation et déterminera ce qu’il faut modifier. Cela peut être aussi simple que d’ajouter un avenant à votre police ou de prendre des dispositions auprès d’un autre assureur qui peut offrir la couverture appropriée.

N’oubliez pas que votre franchise personnelle ne s’appliquera pas au titre d’une police commerciale. Ainsi, si vous avez une franchise de 500 $ au titre de votre police d’assurance personnelle, par exemple, mais que vous présentez une réclamation au titre de la police commerciale d’Uber, vous devrez payer la franchise d’Uber (qui peut être plus élevée).

« Si vous songez à conduire avec une entreprise de covoiturage, à livrer des colis ou si vous avez déjà commencé à diversifier votre utilisation de véhicule, appelez votre courtier d’assurance pour l’aviser », indique Vicky Le. « Votre courtier peut vous aider à examiner la police d’assurance sous-jacente de l’entreprise et la vôtre pour vous assurer que vous êtes couvert en cas de sinistre. »

 

Si vous avez des questions sur l’utilisation actuelle de votre véhicule à des fins professionnelles ou en vue d’un emploi éventuel, contactez votre courtier pour en discuter sans tarder. Il sera ravi de vous présenter les différentes options qui s’offrent à vous et de s’assurer que vous comptez sur la bonne couverture.

 

 


Retour à la liste des blogues